Découvrez la banque de sons Jeux d’orgues 4 – La Chaise Dieu, qui vous permet de jouer, à l’aide d’un clavier MIDI ou d’une console d’orgue relié à votre ordinateur, avec les sonorités d’un orgue historique d’exception.
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Jeux d’orgues 4 – La Chaise Dieu
Pour Hauptwerk 4 ou supérieur, et GrandOrgue.
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Extraits sonores
Photos
Description de l’orgue
L’Abbaye
L’abbaye de La Chaise-Dieu se trouve en région Auvergne-Rhône-Alpes (France), dans le département de la Haute-Loire. Elle est connue notamment pour un exceptionnel ensemble de 14 tapisseries flamandes de la Renaissance, pour une fresque sur le thème de la danse macabre, pour son orgue du XVIIème siècle (situé dans l’Abbatiale Saint-Robert), pour son festival de musique qui a lieu chaque année au mois d’août et pour les journées de l’orgue le week-end qui précède le 15 août.
L’orgue de 1683
Les archives de l’abbaye mentionnent la construction d’un orgue en 1683. Il s’agit du « petit buffet » et de la tribune qui existent encore aujourd’hui. Nous ne savons pas quel a été le facteur d’orgue de cette première réalisation. Hyacinthe Serroni alors abbé commendataire de La Chaise-Dieu est un grand seigneur fastueux arrivé à la cour de France dans l’entourage du cardinal Mazarin. Il a sans doute voulu faire réaliser à La Chaise-Dieu un somptueux décor comme l’affectionnaient tant les Italiens de l’époque baroque. La tribune est signée par le sculpteur Jean-Pierre Cox (1653-1723), né à Anvers, mais qui s’inscrit dans la logique décorative du baroque français.
Nous savons peu de choses sur la structure sonore de cet instrument limité aux 14 jeux du positif. Il n’a pas été terminé, probablement à cause de la faillite de l’abbé, mort en 1687.
L’orgue de 1727
Sous l’abbatiat du cardinal de Rohan, les travaux reprennent. Le chantier est confié à un facteur parisien qui a beaucoup travaillé en Franche-Comté, Marin Carouge. Il complète l’instrument de 1683. L’orgue est alors assez semblable à celui que nous connaissons aujourd’hui. Il comporte une quarantaine de jeux répartis sur quatre claviers et un pédalier. La tuyauterie nouvelle prend place dans le grand buffet, d’un style assez différent de celui du positif de 1683. Marin Carouge n’a pas cherché l’homothétie des buffets, contrairement à ce qui se pratique d’ordinaire. En fait, le grand buffet est une récupération d’un autre orgue. Les sculptures de ce grand buffet sont moins travaillées que celles du positif. Il convient de remarquer les statues d’anges musiciens au sommet des grandes tourelles. Il s’agit d’un travail de grande qualité, anonyme mais d’une facture très semblable à ce que faisait Vaneau et son entourage au Puy à la même époque.
Au cours du XVIIIème siècle, nous pouvons identifier trois interventions de facteurs d’orgue. En 1779 un certain J. Prades, de la ville de Sommières en Bas-Languedoc effectue des travaux qu’il est difficile d’évaluer. En 1785, les soufflets sont refaits. Mais surtout, à la fin du XVIIIème siècle, on entreprend de changer le sommier du positif. On installe à la place de l’ancien sommier de 48 notes (de 1683 ?) un sommier de 50 notes, sans doute un ancien sommier de grand-orgue.
Vicissitudes
L’orgue sonne pour la dernière fois le 18 mars 1791. Il a été saccagé lors des fureurs révolutionnaires. Divers projets sont esquissés au XIXème siècle mais il faudra attendre l’élan donné en 1966 par l’illustre pianiste Cziffra pour que l’orgue se réveille enfin. En 1976, Le facteur d’orgue Dunand de Villeurbanne termine une importante reconstruction. Pour la première fois depuis 180 ans, l’orgue résonne sous les voûtes de l’abbatiale. Cette restauration aspirait à retrouver l’orgue tel qu’il était à la fin du XVIIIème siècle. Hélas, le résultat n’était pas à la hauteur des attentes. L’instrument s’est vite dégradé et en 1990, il était à nouveau poussif et difficilement jouable.
La splendeur de l’orgue classique
De 1990 à 1995, une restauration d’envergure a été réalisée par le facteur Michel Garnier, qui a permis de redonner à l’instrument tout son éclat.
L’orgue de La Chaise-Dieu est le type même de l’orgue classique français. Il a retrouvé les 40 jeux, les 4 claviers manuels (positif, grand orgue, récit et écho) de l’instrument de Marin Carouge. Le pédalier possède le grand ravalement en fa 0.
L’abbatiale bénéficie d’une acoustique agréable, sans trop d’écho en dépit d’un volume important. Il fallait donner à l’instrument de la puissance et de l’éclat, sans pour autant qu’il devienne criard. Michel Garnier a montré d’exceptionnels talents d’harmoniste. L’orgue bénéficie d’un chœur d’anches très fourni, avec 8 jeux de la famille des trompettes. On disait même à la fin de l’ancien régime que « l’éclat effrayant des trompettes s’entend à plusieurs lieues à la ronde ».
Le répertoire privilégié est bien évidemment celui des maîtres de l’école d’orgue française des XVIIème et XVIIIème siècles : Boyvin, Couperin, Grigny, Corrette, Dandrieu, etc. mais rien n’interdit de s’essayer sur Bach ou les classiques allemands.
Composition de l’orgue
(*) Une version “étendue” de l’orgue est disponible dans Hauptwerk, permettant de porter les claviers de 48 à 54 notes, le pédalier en un pédalier classique à 32 notes, et en ajoutant des jeux de 16′ à la pédale : Bombarde 16 et Flûte 16.
Positif de dos 48 notes 54 notes (*) |
Grand-orgue 48 notes 54 notes (*) |
Récit 25 notes 30 notes (*) |
Echo 32 notes 37 notes (*) |
Pédale 32 notes 32 notes (*) |
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Montre 8 | Montre 8 | Cornet 5 rgs | Bourdon 8 | Flûte 8 |
Flûte 8 (do 2) | Bourdon 16 | Trompette 8 | Prestant 4 | Trompette 12 |
Bourdon 8 | Bourdon 8 | Cornet 3 rgs | Clairon 6 | |
Prestant 4 | Prestant 4 | Cromorne 8 | Flûte 16 (*) | |
Flûte 4 | Flûte 4 | Bombarde 16 (*) | ||
Nazard 2 2/3 | Grosse Tierce 3 1/5 | |||
Doublette 2 | Nazard 2 2/3 | |||
Tierce 1 3/5 | Doublette 2 | |||
Larigot 1 1/3 | Quarte 2 | |||
Plein Jeu 5 rgs | Tierce 1 3/5 | |||
Cornet 3 rgs | Fourniture 4 rgs | |||
Trompette 8 | Cymbale 3 rgs | |||
Cromorne 8 | Cornet 5 rgs | |||
Voix humaine 8 | 1ère Trompette 8 | |||
Clairon 4 | 2ème Trompette 8 | |||
Clairon 4 | ||||
Tremblant doux
Accouplement à tiroir P/GO
Diapason La = 392 Hz
Pédalier à la française avec ravalement pour les anches (+ pédalier classique dans la version “étendue”)
Crédits texte, photos, et précieux accompagnement dans le projet : Ch. de La Tullaye, J.L. Perrot, J.P. Grandmont
Version “extended”: